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Conserver les graines anciennes, guérir le sol, faire son compost : les pratiques révolutionnaires de la permaculture

Silvia Floresta est une mère, une activiste et une professeur de permaculture au Portugal. Elle a une passion pour la terre et les graines et croit que le futur des espèces anciennes est dans leur préservation par la liberté de partager ses semences.

Après avoir des années travaillé comme botaniste dans les jardins historiques de Sintra au Portugal, elle se rend en Australie pour apprendre la permaculture et lance le blog Da Semente à Árvore pour partager ses astuces.

Elle enseigne aujourd’hui dans plusieurs projets au Portugal dont Aldeia do Vale. Vous trouverez ici quelques-uns de ses articles traduits depuis le portugais.

Collecte et conservation des semences

Cueillir et conserver vos propres graines, c’est assez facile. Les gens font cela des milliers d’années et seulement depuis ce siècle, c’est un travail réalisé par des professionnels. Avec un peu de soin vous pouvez cultiver de meilleures graines que celles du commerce et avoir une meilleure germination, une croissance forte et des plantes plus saines.

Commencez par choisir la bonne plante !

Comme les plantes vivantes, les êtres sont constamment en adaptation à leur environnement, en recueillant les semences année après année, vous participez à ce développement, ce qui peut être très utile.

Il faut faire attention à la pollinisation croisée, aux espèces qui peuvent être pollinisées d’hybrides ou OGM (organismes génétiquement modifiés) Demandez à vos voisins et amis qui ont des jardins à proximité. Vous pouvez isoler vos cultures. Différentes techniques d’isolement simples à mettre en place existent.

Pour cueillir et conserver vos graines il faut attendre la maturité des plantes. La récolte est très facile, il faut attendre que la plante ou des fruits soient mûrs, plus mûrs que pour les manger. Il faut les récolter un jour sec, si le temps est mauvais, gel ou pluie, c’est mieux de laisser sécher la plante entière au sec dans la maison pour prélevé les semences. Les méthodes varient selon les espèces.

Les graines qui se trouvent dans un fruit ou une substance mouillée doivent être lavées et laissées à sécher sur un réseau ou d’un tissu de fibres naturelles dans un endroit chaud pour sécher naturellement.


Certaines graines telles que la tomate doivent passer par un processus de fermentation avant afin de retirer un produit de la germination.

Voici un exemple pour récupérer la graine des tomates :  

Ouvre la tomate en deux, garde la pulpe dans un récipient, mélange avec un peu d’ eau, laisse reposer pendant 3 jours en couvrant et en remuant une fois par jour. 

Un champignon commence à apparaître en superficie de la mixture. Ce champignon mange non seulement le revêtement gélatineux qui entoure chaque graine mais empêche aussi la germination et produit des antibiotiques qui aident à combattre les maladies transmises par les semences, comme certaines maladies bactériennes. 

Après les 3 jours, remplit le récipient avec de l’eau tiède, vide le tout et conserve la pâte au fond. Les graines y sont. Répète le processus d’eau tiède jusqu’à ce que tu aies une eau plus propre dans le recipient. Puis laisser sécher les graines avant de les conserver dans du verre.

Le but de la cueillette et de la conservation des semences anciennes est la préservation de l’espèce elle – même et éviter toute perte ou l’ altération due à des influences externes (croisement avec d’ autres espèces).


En pratique , nous avons besoin de cultiver et bien nourrir les plantes pendant leur croissance et garder des quantités égales de graines de chaque plante. Ces deux pratiques ensemble servent pour minimiser la perte génétique.

Chaque problème a sa solution

Même lorsqu’elles sont séchées et stockées correctement nos semences encore en danger. Certaines sont tolérantes à la dessiccation (le processus d’élimination de l’eau), d’autres non.

C’est surtout les plantes aquatiques et les arbres qui sont intolérantes et dont les semences meurent si elles sont séchées.

Pour conserver les graines intolérantes à la dessiccation, placez-les dans un récipient avec de la mousse végétale, ou du papier absorbant humide. Faites des trous dans le couvercle du récipient afin que les graines continuent à respirer et mettez les au frigo.

La tolérance à la dessication des graines peuvent être stockées pendant de longues périodes de temps (certains depuis de nombreuses années), mais le stockage à long terme est perdu une certaine viabilité et quelques graines meurent, et avec le temps se dégrade la structure de tissus et le matériel génétique. 

Le moule est un problème dans le stockage des semences, ils peuvent commencer la transpiration dans les conteneurs dans lesquels ils sont stockés. Vous pouvez résoudre ce problème en ajoutant du riz dans le fond du récipient.

Un autre problème avec les graines sèches sont les insectes comme les acariens charançon. Geler les graines est un moyen d’éviter les dommages causés par les insectes, bien que certains insectes sont résistent au gel. Auquel cas ajouter un peu de terre à diatomées (ajouter assez pour couvrir les graines).

La feuille traditionnelle de la baie est tout aussi efficace que le gel ou la terre de diatomées.


Le stockage d’ une grande variété de graines est un moyen de résister à la monoculture croissante des graines, des plantes et des aliments stériles produites par les grandes agro-alimentaires multinationales telles que Monsanto.

Pour en savoir plus :

Continuer la lecture du blog Da Semente à Árvore et savoir comment restaurer le sol et faire son compost.

Découvrez Aldeia do Vale, une école de permaculture au Portugal

Et Quinta das Relvas, une ferme éducative et artistique où j’ai eu l’occasion de suivre le Permaculture Design Course